Par Catherine Belzung
La chose n’est pas nouvelle, puisque cela fait longtemps qu’un diagnostic psychiatrique est considéré comme entravant le libre arbitre d’une personne, au point de la rendre irresponsable d’acte criminels qu’elle aurait pu commettre lors d’une crise liée à sa maladie. C’est par exemple ce qui arriva à Louis Althusser lorsqu’il étrangla sa femme dans un moment de démence : bien que l’acte criminel ait été établi, il fût jugé pénalement irresponsable, les juges considérant que son discernement avait été altéré au moment des faits. Et l’on sait combien ce jugement d’irresponsabilité fût douloureux pour le philosophe. Cependant, jusqu’à présent, cette disposition ne concernait que les cas de pathologies avérées, et il n’était pas considéré que la biologie pourrait permettre de dédouaner le comportement d’une personne normale. Les choses sont en train de changer cependant, et nombreux sont les cas de prévenus accusés de crimes odieux qui se défendent en prétextant ne pas être responsables des actes qu’ils ont commis, accusant leur biologie – leur cerveau ou leurs gènes selon le cas – qui deviendraient les vrais coupables. Qu’en penser ? Lire la suite…