Bruxelles et l’Arabie Saoudite à la rescousse d’Uber

Par Jean-Pierre Rosa

Le 9 juin prochain le Tribunal correctionnel de Paris doit rendre sa décision contre 2 dirigeants d’Uber qui sont poursuivis pour « organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux » sans être une entreprise de transport, un taxi ou un véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC), infraction prévue par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Risque : Un million d’euros d’amende pour Uber France et 5 ans d’interdiction de gestion contre les deux dirigeants.

Un jugement qui risque d’être de peu de poids face à l’apport d’argent en provenance d’Arabie Saoudite qui investit justement 3,1 milliards d’Euros dans la plate forme collaborative Uber! Et face au soutien de la commission de Bruxelles qui voudrait « favoriser l’économie collaborative » (et donc Uber, sans la nommer) et recommande aux Etats de ne pas interdire a priori les plates forme d’échange collaboratives. Du moment, bien sur, qu’elles paient leurs impots et taxes et respectent le droit du travail.

Mais comme, parallèlement, le président de la commission de l’UE avoue qu’il est l’instigateur de la loi travail, (qui remet en cause le droit du travail en France) on ne voit pas bien le sens de cette restriction ! Sinon à avouer que la commission de Bruxelles n’est que le bras armé de la doxa néolibérale décriée par tant d’économistes.

Jean-Pierre Rosa, membre des Semaines sociales de France

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