8 mai : fête du passé ou de l’avenir ?

Je viens de regarder à la télévision un petit bout de la cérémonie du 8 mai. Et j’avoue que j’ai été choquée par ce déploiement de faste républicain et militaire figé dans une forme immuable. Il ne s’agit pas d’oublier l’hommage dû aux citoyens morts pour la France mais, telle qu’elle se déroule, cette célébration a quelque chose de pathétique. 

La manière grandiloquente de reconduire année après année une cérémonie qui pour beaucoup de citoyens, particulièrement les jeunes, ne correspond pas ou plus à ce qu’ils sont n’est-elle pas le signe d’une nation tournée vers son passé et pas assez vers son avenir ? Une nation qui manque de dynamisme et de créativité.

Comment un tel événement pourrait-il perdurer dans une perspective de construction de l’avenir. La mémoire est une bonne chose mais elle peut être stérile voire dangereuse si elle n’est pas utilisée à bon escient.

La grande absente de ces cérémonies est la jeunesse. Or ce qui est en jeu c’est la passation du flambeau de la fraternité. Ne vaudrait-il pas mieux fêter l’immense espoir qu’a été la construction européenne et, en fusionnant le 8 et le 9 mai, faire de ce jour de victoire, le jour de la victoire de l’Europe ?

Chantal Rosa, simple citoyenne.

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