Par Etienne Blocquaux
J’emprunte ce titre au dernier ouvrage d’André Talbot pour m’interroger sur le contenu du programme de géographie humaine proposée aux élèves de 5 éme de collège.
A partir d’un objectif global hautement louable (le développement durable), le manuel dans les mains d’un de mes petits fils passe en revue toutes les anomalies, risques et catastrophes qui menacent notre planète.
A aucun moment il n’est fait mention des efforts conduisant à des évolutions plus favorables conduits par des organisations diverses. Il ne s’agit pas d’angélisme mais bien de la prise en compte des actions positives menées par des hommes de bonne volonté et de toutes origines œuvrant pour le bien commun de l’humanité.
Il me semble que la vision catastrophique proposée par certains manuels ne peut que nuire au développement psycho – social de ces futurs adultes que sont les élèves. Or ces jeunes sont fragiles.
Le journal Libération du 23 septembre cite les conclusions d’une enquête de l’Unicef :
« L’Unicef France a réalisé une grande enquête sur les conditions de vie et l’état psychologique de 11 000 enfants de 6 à 18 ans. D’où il ressort que plus d’un jeune sur trois est en état de souffrance psychologique. »
Entre réalisme et espérance, il serait plus qu’urgent de trouver un équilibre louable…
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Programme officiel de Géographie de 5éme
Partie I – La question du développement durable
Partie II – Des sociétés inégalement développées (inégalités devant la santé, l’alphabétisation, les risques, la pauvreté)
Partie III – Des hommes et des ressources (ressources alimentaires, ressources en eau, gestion des océans, gestion de l’air, gestions des énergies)
Etienne Blocquaux, membre de l’antenne des SSF de Reims
Crédits image : santepratique.fr
Merci pour ce message ! Il semble que la psychose démarre dès l’enseignement en maternelle, quand les enfants se lavent 10 fois les mains par peur « des vilains microbes de la grippe A », vous lancent des regards noirs si un papier atterrit par mégarde dans la mauvaise poubelle, et vous somment de couper l’eau du robinet car cela « menace les gentils ours blanc sur la banquise ». Et que dire encore de cette fillette de 6 ans qui déclarait, triomphante, à une autre, cet été : « moi, je ne mange jamais de gâteaux, je veux pas devenir obèse ! Il faut manger 5 fruits et légumes par jours ! » :… Je me souviens qu’à l’école on nous disait, en cours d’éducation civique, qu’il nous faudrait avoir 2,5 enfants par femme pour subvenir aux retraites de nos parents… et nous nous demandions qui réussirait à avoir un demi-enfant…
Entre développement durable et psychose, gestion du risque et messages de santé publique on ne sait plus trop où donner de la tête !