L’adieu des Semaines Sociales à Jean Boissonnat

Jean Boissonnat est décédé, le 25 septembre à Paris, à l’âge de 87 ans. Les Semaines sociales de France ont perdu un ami, un inspirateur. Il en devint le Président, succédant à Jean Gélamur, en 1995 ; il fut l’un des artisans de leur renouveau. Nourri d’une foi profonde, il leur apporta sa compétence, son immense talent pédagogique, son désir de comprendre le monde dans lequel il vivait et de le changer, avec d’autres, pour qu’il tourne un peu mieux. Il leur apporta aussi sa notoriété de journaliste et d’essayiste.
Jean Boissonnat, issu d’un milieu modeste, diplômé en Sciences politiques, formé à la Jeunesse étudiante chrétienne, commença sa carrière en 1954 à La Croix, au service économique qu’il dirigea. Il fut recruté quelque dix ans plus tard par Jean-Louis Servan-Schreiber pour créer le magazine l’Expansion. Il fut également durant de longues années un chroniqueur écouté d’Europe 1. Il fut membre de Conseil de la politique monétaire de la Banque de France ; il rédigea un rapport sur l’évolution du travail salarié pour le Commissariat au Plan… Une carrière éminente et féconde.

Parmi ses ouvrages, peut-être pouvons retenir – parce que cette aventure est au cœur des Semaines sociales – « L’aventure du christianisme social : passé et avenir (publié en 1999 chez Bayard-Desclée de Brouwer), écrit avec l’historien Christophe Grannec. Jean Boissonnat fut de ceux qui ont contribué à donner au christianisme social un avenir. Qu’il en soit remercié ici par ceux qui ont eu l’honneur de travailler avec lui et par ceux qui s’efforcent d’assurer le relais.

Dominique Quinio, Présidente des Semaines Sociales de France

1 Commentaire

  1. JEAN

    .Une des nombreuses qualités de JB était son grand sens pédagogique, associé à un ton mesuré: quelle différence avec l’agitation et l’absence d’écoute d’une grande partie des journalistes médiatiques!
    J’écoutais par exemple récemment celui -je vous laisse chercher son nom- qui sévit sur Radio Classique: il n’écoute pas et coupe ses interlocuteurs,tout en pensant connaître ses sujets (qu’il ne travaille de toute évidence pas assez). Ces comportements sont hélas la règle , et non l’exception, dans l’univers médiatique
    Comment les SSF pourraient-elles contribuer à rétablir un meilleur niveau d’écoute et de pédagogie dans les médias? Cela réduirait le niveau d’hystérie et de tension, alimentées par une partie du personnel politique, totalement contraires à l’esprit évangélique…

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