Par Jean-Pierre Rosa
C’est un événement tout à fait remarquable qui vient d’avoir lieu ce 2 février, à l’Assemblée Nationale. Plusieurs associations et personnalités européennes conviées par Madame Laurence Dumont, première vice-présidente de l’Assemblée Nationale, ont signé la Charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution.
La signature de cette charte marque la convergence de plusieurs courants de pensée provenant de plusieurs pays. Les personnalités et associations organisatrices ou signataires non seulement se situent sur l’ensemble de l’échiquier politique, mais sont aussi marquées par des sensibilités fort différentes. Ainsi le Collectif pour le respect de la personne (Corp), où militent des philosophes comme Sylviane Agacinski (dont l’intervention, aux Semaines sociales 2012 sur le thème « hommes et femmes la nouvelle donne » avait été particulièrement remarquée), des juristes, des psychanalystes, côtoient-ils les militantes de la Coordination lesbienne en France et les animateurs de la Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (CADAC). La preuve est ainsi faite aux tenants de la GPA à tout prix que la lutte contre la maternité de substitution n’est ni un combat d’arrière-garde, ni le fruit d’une idéologie de quelque nature qu’elle soit, mais la simple conséquence d’une prise en considération sérieuse des droits humains les plus élémentaires comme cela a déjà été dit à cette tribune. Il ne s’agit pourtant pas d’un aboutissement mais bien du début d’un combat qui devra nécessairement trouver son expression internationale.
Jean- Pierre Rosa, de l’équipe du blog
Le Parlement européen s’est clairement exprimé en novembre 2015 contre la maternité de substitution. C’est un début.
Lors de ces assises, où nous étions invités à signer la charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution, et à transmettre l’info bien sûr, il fut précieux d’entendre une porte parole de la Coordination lesbienne expliquer leur désaccord avec l’inter-LGBT depuis 2013 sur ce sujet.
Il fut aussi précieux d’entendre qu’à Genève, l’OMS commençait à se préoccuper sérieusement de la GPA, depuis la commercialisation croissante du don de sang et du don d’organes, en particulier dans des camps de réfugiés.
Une intervenante dans la salle a préféré qu’on désigne la maternité de substitution par son terme concret: « la location de ventre ».
Les intervenants s’accordaient pour dire qu’il n’y a pas de « GPA éthique ».
René Frydman estimait pour sa part que la greffe d’utérus pourrait -comme cela s’est déjà passé en Suède, avec un succès encore relatif- résoudre les problèmes de santé génésique de certaines femmes pour devenir mères.
Ces assises : un très grand moment du féminisme international, soucieux de la condition des femmes en Inde, en Russie et partout dans le monde, quand la pauvreté les conduit à une nouvelle forme d’esclavage et que le marché, hélas, y encourage.
La lutte pour l’abolition ira-t-elle de pair avec une mobilisation contre la pauvreté?
La lutte contre l’abolition ira-t-elle de pair avec le droit pour tout enfant à ne pas être objet d’un marchandage ?
Moi je ne comprends pas de telle attitude à l’égard la gpa. Vu les difficultés qu’on affronte lors de l’adoption, la gpa est donc la seule solution! Mon amie s’est rendue dans une clinique ukrainienne Biotexcom pour réaliser son rêve et elle en est très satisfaite mais le plus important c’est que maintenant elle est une heureuse mère d’une petite fille!