Par Emmanuelle Audras
En 2050, à quoi ressemblera notre société ? Sans tomber dans la tentation de jouer à madame Irma, il est quelques prémices aujourd’hui qu’on ne peut nier. Place grandissante du numérique, défis écologiques et ses conséquences économiques comme humaines, accélération d’une loi du marché mondialisée…
Quelles compétences, quels savoirs, quels savoir-faire et surtout quels savoir-être devront posséder nos enfants non pas simplement pour faire face et entériner passivement ces évolutions, mais pour prendre part de manière active, éclairée et compétente à la marche du monde dont ils auront les commandes ?
Les progrès techniques, technologiques ou scientifiques avançant, la valeur ajoutée humaine dans le travail est de plus en plus centrée sur les savoir-être. Cette révolution ne date pas d’hier. Lorsque l’imprimerie a été découverte, c’est tout le savoir et la connaissance qui ont été externalisés dans les rayons des bibliothèques, permettant de se centrer sur la manière d’acquérir « une tête bien faite » plutôt qu’une « tête bien pleine ». Wikipédia et internet n’en sont que la suite logique.
L’enjeu aujourd’hui n’est plus seulement de permettre à nos enfants d’acquérir savoir et culture, ni d’apprendre à se servir des outils (de toutes façons ils évoluent beaucoup trop vite et sont obsolètes au bout de 6 mois) mais de comprendre comment fonctionne le monde, de donner le goût de chercher l’information ou d’inventer la solution, de s’appuyer sur l’expérience des autres – qu’ils soient très anciens et morts depuis des siècles ou plus jeunes que soi. Développer son esprit critique, apprendre à argumenter et débattre, travailler en équipe, oser être créatif, coopérer, prendre des initiatives, apprendre de ses erreurs ou de ses échecs… non seulement ces expériences sont fondatrices de l’être humain à titre personnel mais ils sont le terreau du fameux vivre ensemble indispensable à la cohésion d’une société qui n’oublie personne. Et qui sera peut être davantage centrée sur l’humain plutôt que sur la course au profit.
Oui l ‘école peut permettre de vivre cela ! Bien des enseignants œuvrent au quotidien dans ce sens. Mais l’institution doit elle aussi changer pour offrir un système scolaire en cohérence avec les enjeux éducatifs qu’il véhicule. Au risque de devoir faire le deuil de l’école que nous avons connue.
Il me manque la citation exacte de Maria Montessori mais l’idée est bien que l’éducation a pour but de rendre les enfants adaptables et créatifs, puisque l’on ignore dans quelle société ils vivront adultes.
Oui risquer l’initiative et oser l’expression de mes idées !
il y a des lieux où cela est possible pour les enfants par exemple aux scouts et guide de France à l’occasion d’un camp ,par exemple…
comment vivre cette liberté à l’école et en famille?
Bien vu ma cousine!
Ici, particulierement en Californie, l’Education a beaucoup de pain sur la planche.
« La bas », il semble que les reformes de Mme le Ministre Najat Valaud-Belkacem ne soient pas des plus populaires.
Merci bien de cette pige.
Keep it up.
♡ Etienne + 4
Faire le deuil de l’école que nous avons connue représente plutôt un espoir qu’un regret! L’espoir que l’école contribue a développer en chaque enfant , toutes ses capacités et ses richesses
Puisse la réflexion amorcée par ce texte se développer ,faire fleurir les idées et les propositions ,même si elles paraissent trop foisonnantes et peu ordonnées ; Il se trouvera toujours quelqu’un pour passer la tondeuse….
Heureusement , de nombreux enseignants et éducateurs œuvrent déjà dans ce sens. Pourvu qu’ils ne s’y épuisent pas!
C’est vraiment super de voir comment les jeunes générations sont plus inventives et ont des propositions qui nous bousculent. Quel beau message à nos gouvernants, puissent ils avoir la sagesse de savoir passer la main. L’avenir appartenant aux jeunes générations, sachons les écouter plutôt que de se perdre dans des polémiques stériles.