Par Jean-Pierre Rosa
Le 17 septembre dernier a été adopté au Parlement, en première lecture, une loi dite « d’adaptation de la société au vieillissement ».Le titre même de la loi révèle son immense ambition. Rien moins qu’un changement radical de toute la société pour pouvoir accueillir les aînés. Cette loi va bien dans l’esprit de la loi handicap de 2005 qui se proposait d’accomplir, en faveur des personnes handicapées, la même transformation en profondeur.
Cependant dire, en préambule, que le nombre de personnes agées va augmenter et qu’il va bien falloir les intégrer dans le paysage n’est pas suffisant. Dire qu’ils ont des droits, qu’il faut les respecter et les faire respecter non plus. Ce discours sur les « droits » et les « discriminations » n’est bien sûr pas faux, il constitue une sorte de vulgate que l’on agite parfois pour certains segments de la population mais il est en réalité potentiellement dangereux.
Le risque existe en effet de contribuer à la stigmatisation d’une population en l’isolant par un train de mesures spéciales. Lorsqu’on sait que les vieux viennent juste après les étrangers et les handicapés en matière de discriminations, on tremble à l’idée de voir se renforcer, par maladresse politique et législative, les discriminations que l’on a voulu repousser.
Peut-être faudrait-il essayer de comprendre, de façon simple et accessible, quelle est leur place et leur apport spécifique par rapport au reste de la population. Je m’explique : dire que les enfants et les jeunes ont droit à notre attention car ils sont l’avenir de notre société est une banalité. Dire la même chose pour les vieux est beaucoup moins évident.
Il y a quelques décennies pourtant, la réponse était assez unanime : ils possédaient la sagesse, l’expérience et, ayant beaucoup travaillé pour tous, ils méritaient attention et respect. Certes ! Et c’est, pour une très large part, sur ce socle que repose, encore aujourd’hui, notre perception positive des vieux. Pourtant plusieurs éléments travaillent en sens contraire.
Tout d’abord le poids relatif de la population âgée fait que les actifs se sentent désarmés devant les effets insuffisamment pensés du papy-boom. Non seulement mais l’allongement de la vie va de pair avec une augmentation du cout de sa prise en charge. Enfin les vieux ne sont plus perçus comme des sages : la société se transforme en effet à un rythme tel qu’ils sont vite inadaptés au monde comme il va et apparaissent du coup davantage comme des poids que comme des ressources de sagesse.
Accepter les limites, les repousser. Telle est la grande affaire des vieux : accueillir d’un côté la restriction progressive de son champ d’action et, tout en même temps, préserver son autonomie, sa liberté. En ce domaine ils restent nos maitres. A une époque où l’autonomie est reine et où l’accueil de la faiblesse et de la vulnérabilité devient si difficile, les vieux demeurent un réservoir de sagesse. Un tel discours peut-il être entendu ? Porté par les associations, pourrait-il être relayé par le gouvernement ?
Par Jean-Pierre Rosa, équipe du blog
J’ai entendu récemment Olivier de Ladoucette, psychiâtre et gériâtre, président-fondateur de la Fondation pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Il estime que le nombre croissant de « seniors » dans notre monde va créer un « essor de la spiritualité », étant donné que les questions spirituelles se posent plus souvent quand on avance en âge. Il parle de « troisième vie » et non de « troisième âge ». Tant mieux, car une petite fille sur deux qui naît aujourd’hui vivra plus de cent ans…
L’augmentation du coût de la prise en charge des aînés provient de plusieurs facteurs, tels :
-l’allongement de la vie… dont ne bénéficie que le temps de retraite, encore augmenté par l’abaissement de l’âge légal de départ
-la prolongation , corrélée au facteur précédent, de la durée de traitement de maladies chroniques telles le diabète ou les maladies cardio vasculaires
-la disparition de l’âge de la personne comme contre indication à certaines interventions lourdes (greffes rénales, chirurgie cardiaque…), remplacé par une évaluation subjective de la capacité de l’organisme à supporter l’acte opératoire
– l’accroissement de la prise en charge collective dans le cadre de structures d’accueil , ou de services de maintien à domicile, en grande partie financés par la collectivité. La dépendance est devenue socialisée.
Pris séparément , chacun de ces facteurs est , à des degrés bien variables, étudié dans sa dimension économique, apprécié quant à sa signification pour la personne aînée, son entourage. Mais, comme cela est tristement illustré par la venue parallèle de deux lois (adaptation au vieillissement et Santé), ces réflexions demeurent cloisonnées entre elles alors c’est bien leur décloisonnement qui sera nécessaire pour donner cohérence et sens aux engagements collectifs en faveur des aînés.
« Les vieux »
Vous ne cessez de dire les vieux.. Et je pensais qu’il fallait dire les personnes âgées.
Et comme l’espérance de vie est plus longue, alors à quel âge estimez vous que les gens sont vieux puisque vous ne cessez de dire les vieux ce qui est vraiment péjoratif et déjà discriminatoire. Non ? Avez vous bien écouté les personnes de plus de 80 ans ? Jamais, elles ne se diront vieilles justement parce que c’est en se vivant comme des personnes âgées que l’on vieillit et que l’on est vraiment âgé.
C.S.
Un livre mais tous mes livres le sont : Humanitaires et originaux.
ACCUEIL EDITEZ VOTRE LIVRE CATALOGUE
BESOIN D’AIDE ?1 ÈRE VISITE
ACCUEIL>LITTÉRATURE>ROMAN> COEUR@COEUR OU LA PREUVE
Coeur@coeur ou la Preuve
Partagez ce livre
Coeur@coeur ou la Preuve
CLÉMENTINE SÉVERIN
RÉSUMÉ
Camille Arnaud a décidé de ne plus consulter son psychiatre psychanalyste, car elle s’est sentie agressée, lors de la dernière séance de psychanalyse. Cette rupture soudaine la plonge dans le désarroi. Elle souffre d’un effondrement de sa personnalité. Elle en connaît les conséquences qui risquent d’être tragiques. Camille est convaincue que si elle ne perd pas la capacité d’écrire, elle devrait se remettre de cet effondrement. Un soir après son travail, elle se rend dans une église. Elle rencontre le diacre Jack Adriel qui est également psychologue psychanalyste. Une correspondance par mail s’engage entre eux d’eux et une histoire avec l’au-delà va changer leur vie, ainsi qu’à certains membres de leur famille.
AUTEUR
Clémentine Séverin s’est inspirée pour ce roman de faits réels. Elle nous met en garde encore une fois contre des psychothérapies analytiques qui s’avèrent déviantes. Elle nous révèle notamment les difficultés rencontrées pour une telle prise de conscience.
Discipline : roman
Parution : 27-01-2017
Auteur : Clémentine Séverin
ISBN: 978-2-312-05003-4
Format : 120×190 mm
Nombre de pages : 282
Série / Collection : Les Editions du Net