par Alberte Luciani,
Nous avions écouté avec admiration durant la session 2013 des Semaines sociales de France, la démarche de Nicole Mendez, déléguée CFDT, qui après toute une série de cessions et de plans de licenciement lourds dans son entreprise s’est retrouvée, avec l’aide de Murielle Pernin, dirigeante d’une société de communication, et quelques collègues à lancer Les Atelières pour sauver des emplois et conserver en France le savoir-faire de la maison Lejaby, historique dans la corseterie et la lingerie.
Nous espérions tous que cette expérience réussirait. Hélas, Les Atelières ont baissé le rideau.
On leur a dit : « il faut faire de la qualité, du haut de gamme ». C’est facile à dire…Elles l’ont fait. Mais à quel horizon les résultats d’un changement d’orientation arrivent-ils ?
Qui se souvient qu’en 2005 la fin des quotas sur le textile chinois porta un ultime coup fatal à bon nombre d’industries françaises car la concurrence avec la Chine est complètement faussée par les écarts de salaires et de conditions sociales. Les décisions politiques sont souvent des armes à retardement.
Et n’est-il pas fou qu’il suffise de coudre à Paris une étiquette sur un vêtement pour qu’il devienne Made in France?
Plus que jamais le citoyen doit être attentif aux décisions politiques, s’engager pour son pays et pour l’Europe et essayer de faire entendre sa voix car c’est elle qui est porteuse de bon sens.
Alberte Luciani, membre du conseil des Semaines Sociales de France